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Chapitre I

Jamais on ne m’avait pénétrée aussi profondément. Mon cœur battait si rapidement et si intensément que je sentais ma poitrine vibrer. J’étais allongée tremblante de plaisir, les mains plaquées contre son dos musclé, hésitante à lui planter mes ongles dans sa douce chair humide de sueur. Il savait quel mouvement faire pour me procurer du plaisir, quand accélérer exactement au moment où il le fallait.

Et ces petites pauses… quand il reste en moi sans bouger… me laissant sentir que nous ne formons plus qu’un seul et même être. J’avais enduit mon sexe d’un baume clitoridien acheté dans une boutique sextoys au parfum gingembre me procurant des sensations inconnues jusqu’à ce jour. Cette douce impression de chaleur sur mon clitoris, intensifiait mes orgames. Quel plaisir intense ! Quelle bonne idée ai-je eu d’utiliser ce baume. Est-ce que cela pouvait durer éternellement ? Si tous les rapports étaient aussi parfaits, jamais on n’entendrait quelqu’un dénigrer le sexe. A chacun de ses baisers, nos souffles s’entremêlaient. Je jouais avec sa langue tout en lui mordillant délicatement la lèvre inférieure. J’adorais quand il posait sa main sur mon cou, avant d’attraper mes cheveux en ramenant ma tête en arrière dans une violence sensuelle qui ne contenait aucunes douleurs. Alors que je vivais l’instant présent, je pouvais sentir une partie de mon âme flotter dans les airs comme s’il y avait deux moi : une dans mon lit et l’autre collée au plafond. J’arrivais à vivre la scène en vrai tout en pouvant l’admirer de loin. Je distinguais cet homme hyper sexy me faisant l’amour sauvagement, en admirant son délicieux fessier. Et j’étais juste en dessous de lui, dégustant chaque seconde. Mes longs cheveux châtains qui ornaient le spectacle, sa généreuse bouche se collant contre mon cou. Ses mains traçant les courbes généreuses de mon corps. Tout cela était trop parfait pour être vrai. Alors que je me demandais comment cela se faisait- il que la vie me fasse ce genre de cadeau, tout en me rendant compte que je n’avais aucune idée de qui pouvait-il bien s’agir, j’ouvris brusquement les yeux. J’étais bien seule dans mon lit, et le seul compagnon qui fut bien réel était un mal de tête intense saupoudré d’une lourde amnésie ne touchant que la soirée d’hier. Petit à petit, j’émergeais de mon sommeil intense et repris main de la réalité. On était dimanche, je pouvais me permettre de faire la grasse matinée, le fait qu’il soit déjà onze heure du matin ne m’affectait pas du tout.

Je restais encore quelques instants dans ma chambre, le regard vide, la lumière du jour transperçait mes yeux, mais ma souffrance m’obligea à décider de me lever pour prendre me détendre dans un bain, et surtout prendre une aspirine peut être même deux qui allaient me permettre de me remettre de mes émotions et de ma gueule de bois.

C’était tellement rare de me retrouver dans un tel état.

Mon métier m’imposait une certaine rigueur et hygiène de vie. Oui, je suis danseuse, danseuse d’opéra. La danse est toute ma vie, donc ce genre de soirée très arrosée n’arrive quasiment jamais. Il faut dire que je ne tiens pas beaucoup l’alcool aussi. Apparement, je m’étais endormie toute habillée, je portais ma robe cintrée moulante en powertlook. Je me devais d’impressionner pour cette soirée de récompense. Cette robe sculptait littéralement mon corps fin et gainait ma silhouette à la perfection. Le bustier mettait ma taille et ma poitrine en valeur et le dos nu renforçait davantage le coté sexy de cette robe… mais bizarrement, je ne portais pas de culotte. Je me déshabillai alors totalement avant de me diriger vers ma salle de bain. Quelques secondes seulement après avoir allumé le robinet de ma baignoire, j’entendis un bruit venu de ma cuisine. J’eu une mini crise de panique avant de décider de m’enrouler dans une grande serviette et d’aller jeter un coup d’œil dans mon appartement.

Ce n’était donc pas un rêve, peut-être avais-je vraiment couché avec quelqu’un

Une personne totalement inconnue qui était sans doute encore chez moi. Et si je ne me souvenais de rien, c’était vraisemblablement un être nuisible qui m’avait hypothétiquement droguée pour arriver à ses fins. Ou alors c’est mon jour de chance et je viens de me dégoter un superbe petit ami qui était en train de me faire des crêpes pour le petit déjeuner. Toutes ces idées fusèrent dans ma tête l’espace d’une seconde, avant que je n’hurle en voyant mon voisin de palier que je connaissais à peine, assis, sur une chaise juste à côté du réfrigérateur, un verre de jus à la main. Depuis deux ans que j’habitais l’immeuble, je lui avais adressé la parole un maximum de trois fois, par pure politesse.

<< – Mais qu’est-ce que vous faites ici ? Vous êtes venu me cambrioler, ou vous aviez juste besoin d’un verre de jus ?

– Enfin réveillée ? Tu t’es remise de tes émotions ? Remercie au moins ton bienfaiteur ?

Pourquoi se décrivait-il comme quelqu’un qui avait vraisemblablement fait

quelque chose de bien pour moi ? Si cela se trouve, c’était lui l’amant génial de mes rêves et ce songe était enfaite une réalité que mon cerveau avait eu du mal à se rappeler.

– Bienfaiteur ? C’est vrai que vous êtes sûrement un bon amant, mais de là à vous jeter des lauriers à vous-même, c’est un peut tirer par les cheveux non ?

– Tu ne te souviens donc de rien?

– Pas la moindre, j’en ai bien peur, je me suis lever ce matin avec un mal de tête atroce ainsi qu’une amnésie passagère je l’espère. Dites-moi, est ce que nous avons fait quelque chose vous et moi ?

Il me regarda droit dans les yeux, avant d’éclater de rire.

– Tu es magnifique mais ne te vexe pas. Tu n’es absolument pas ma came chère voisine. Aucun risque qu’il se soit passé quoi que se soit entre toi et moi … Je suis gay. Je vais essayer de te rafraîchir la mémoire maintenant. >>

Alors que j’étais morte de honte face à mon voisin, il me fit le récit de ce qu’il avait vu la veille, disant m’avoir retrouvé devant la porte de notre immeuble, complètement saoule et désorientée. Ayant peur pour ma sécurité, mon chevalier servant prit soin de me faire monter les escaliers, de prendre mes clés dans ma petite pochette puis, de me coucher sur mon lit tout en restant dormir sur mon canapé afin de s’assurer que j’aille bien jusqu’au lendemain.

J’étais vraiment touchée par tant de compassion, comment à notre époque nous pouvions trouver quelqu’un d’aussi prévenant que lui, de toute ma vie je n’avais souvenir de quelqu’un qui prit autant de soin de moi, gratuitement, sans rien attendre en retour, alors que nous ne nous connaissions ni d’Adam, ni d’Eve. Je me rappelais l’avoir croisé quelques fois, devant l’ascenseur, ou en prenant mon courrier dans ma boite aux lettres. Mais je n’avais jamais remarqué à quel point il était gentil, et surtout beau garçon. Comment un être si exceptionnel pouvais passer inaperçu ?

Alors qu’il me racontait tout cela, je l’admirais en remarquant le bleu de ses yeux si profonds, sa chevelure blonde digne des plus grands acteurs d’Hollywood, son corps d’apollon et son sourire magique.

Pour me faire pardonner d’avoir gâché son samedi soir, ainsi que son dimanche matin, je lui proposai de rester déjeuner avec moi, ce qu’il accepta.

Je pris soin de quand même prendre une douche rapide de cinq minutes afin de me rafraîchir, puis de porter un jolie short bien court ainsi qu’une petite brassière qui me donnait un air coquin, en espérant que lui aussi remarquerai quelques chose de sensuel en moi. Qui sait peut-être que ça le ferra craquer. Après s’être rempli l’estomac, nous discutâmes tout l’après- midi, assis sur le fauteuil.

Nous parlions de tout et de rien, il m’a raconté sa vie en détail. Il se présenta comme Max, 28 ans, célibataire, cadre dans une grande entreprise, il adorait les chiens et détestait parler de sa famille qu’il trouvait atypique. Je fis de même, je me présentais comme Sophie, 23 ans, je lui parla longuement de ma passion pour la danse et de ma souplesse légendaire. Comme lui j’étais célibataire mais je n’osais lui dire combien j’étais tombée sous son charme.

Il finit sans doute par s’en rendre compte, lorsque, défoncée après avoir fumé un joint ensemble, je lui avouai que j’aurais aimé que le rêve où je m’étais vu coucher avec lui soit réel. Pourquoi avais-je dis cela ? Je n’étais même pas certaine que c’était de lui dont il s’agissait dans mon rêve. J’avais juste secrètement envie qu’il me dise tout d’un coup qu’il n’était absolument pas gay, d’avoir dit cela juste pour m’éviter d’avoir peur en le voyant dans mon appartement, que je lui avais tapé dans l’œil et que tout se fasse naturellement entre nous.

Mais il n’en était rien, je fus certaine de son homosexualité lorsqu’il me parla de son ancien compagnon, qui l’avait quitté pour un autre et de comment il l’avait fait souffrir. Il paraissait, si sensible en comptant son histoire. S’il se mettait avec moi, je jure que jamais je ne lui ferrai endurer quelconque peine.

Il finit par s’en aller vers dix heure du soir, prétextant qu’il se levait tôt demain matin, c’était mon cas aussi, dès l’aube, la vie reprendrait son cours et je devrai oublier tout ce qui s’est passé aujourd’hui. C’était une obligation pour moi d’effacer de ma mémoire l’image de cet homme

brave, qui m’avait protégé et avec qui j’avais passé l’après-midi le plus sincère de ma vie, ainsi que négliger la beauté de ce corps parfait, la profondeur de ses yeux. Tout cela parce que, de tous les hommes autour de moi, il a fallu que je tombe amoureuse du seul qui m’était inaccessible.

Mon cher Max, je ne peux me résigner à l’idée de te conquérir, je n’ai pas encore dit mon dernier mot.

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